
Congé non payé et LPP : le guide complet pour protéger votre 2e Pilier
La Prévoyance Professionnelle 2ème pilier permet de cumuler des fonds pouvant être débloqués sous forme de capital ou de rente. Chaque année, des dizaines de milliers de travailleurs, à l’aube de la retraite, doivent faire un choix et définir le type de prestation idéal pour leur retraite.
Les caisses de pension suisse leur proposent, en effet, trois options : une sortie en capital, une sortie en rente viagère ou bien un mélange des deux formules, avec une sortie partielle en capital. Il existe une kyrielle de paramètres à considérer (fiscalité, santé, situation familiale, etc.) pour être certain de prendre la bonne décision. Voici 10 conseils qui devraient vous aider à bien choisir, le moment venu.
Le 2ème pilier est un des trois piliers du système de prévoyance suisse. Il vise à garantir un niveau de vie décent aux retraités en complément du 1er pilier (AVS). Financé par les cotisations des employeurs et des salariés, il permet d'accumuler un capital utilisable à la retraite sous forme de rente ou de capital.
La Loi sur la Prévoyance Professionnelle (LPP) impose aux employeurs d'affilier leurs salariés à une caisse de pension dès un certain seuil de revenu. Ces cotisations sont investies pour constituer un capital utilisable à la retraite.
Au moment de la retraite, chaque assuré peut choisir entre percevoir une rente viagère ou retirer tout ou partie de son capital accumulé.
Avantage(s) | Inconvénient(s) |
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Une sécurité financière à vie : La rente offre un revenu régulier jusqu’à la fin de la vie, garantissant une stabilité financière. | Perte de flexibilité et héritage limité : L’assuré ne peut pas accéder à une somme importante en cas de besoin urgent, et la rente cesse généralement au décès, sans possibilité de transmission du capital aux héritiers. |
Une protection contre les risques de longévité : En cas de longévité exceptionnelle, la rente permet d’éviter l’épuisement du capital. | |
Une fiscalité avantageuse sur le long terme : La rente est imposable comme un revenu, mais sa fiscalité reste plus prévisible et étalée dans le temps. |
Avantage(s) | Inconvénient(s) |
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Une liberté financière totale : Le retrait en capital permet une gestion libre de ses finances, offrant la possibilité de réaliser des investissements ou de prévoir une transmission du patrimoine. | La nécessité d’une gestion prudente du capital : Une mauvaise gestion peut mener à l’épuisement prématuré des fonds. |
Une fiscalité plus avantageuse à court terme : Le capital retiré est imposé à un taux réduit et en une seule fois, souvent inférieur à l'imposition cumulée d'une rente. | Risques et défis liés au retrait en capital : Le capital doit être investi judicieusement pour générer un revenu stable sur le long terme. |
Bien que les caisses de pension soient de plus en plus nombreuses à encourager un retrait en capital, elles imposent un délai de préavis qui peuvent s’élever à trois ans avant la date de départ souhaitée. C’est pour cette raison qu’il est préférable de se renseigner sur ce délai de préavis pour pouvoir prétendre au versement en capital. Une fois que ce délai est échu, il n’est plus possible d’envisager une sortie en capital.
Pour qu’il soit possible de comparer l’évolution des dépenses et des revenus sur une période suffisamment longue, il est recommandé de faire des hypothèses réalistes en fonction de l’option de retrait souhaité. Il est primordial de tenir compte de l’inflation, mais aussi du rendement des placements effectués. Il ne faut pas oublier que l’inflation influe sur le montant des dépenses courantes au fil des années.
Avec les taux d’intérêt qui ne cessent de s’affaiblir à cause du vieillissement de la population et de la diminution des taux d’intérêt, une grande partie des caisses de pension sont obligées de revoir leur taux de conversion à la baisse. Ainsi, lorsque vous effectuez une projection, margez sur une rente plus basse que celle indiquée sur le certificat délivré par votre caisse de pension.
La rente est imposée tous les ans lorsqu’elle est déclarée comme un revenu. Le capital, quant à lui, est taxé une seule fois l’année de son déblocage. Il est imposé à un taux plus faible parce qu’il n’est pas inclus dans la déclaration de revenus.
La sortie en rente viagère est appréciée pour sa flexibilité, mais aussi pour la sécurité de revenu qu’il confère. Par ailleurs, elle permet de remédier au risque de longévité et de décès. En effet, elle est beaucoup plus sécurisante pour les proches.
En comparant la sortie en rente et la sortie en capital, il faut identifier les différences suivantes :
Si vous optez pour une sortie en capital, il est vivement recommandé de bien planifier l’investissement des fonds. Vous pouvez vous inspirer des stratégies adoptées par les caisses de pension et les investisseurs institutionnels. En règle générale, ils privilégient les stratégies d’investissement axées sur une croissance du capital à long terme. Il faut éviter les placements inconnus ou à haut risque. Certains établissements spécialisés proposent des formules de mandat de gestion de fortune et vous aident à optimiser vos investissements.
En cas de crise, les futurs retraités sont plus enclins à choisir une sortie en rente viagère en pensant à la sécurité financière. Pourtant, lorsque les cours boursiers augmentent, ils optent pour une sortie en capital pour investir les fonds à leur manière. Il faut pourtant comprendre que la conjoncture économique ne devrait pas influencer leur choix.
Il faut plutôt considérer les statistiques sur l’espérance de vie. Les hommes vivent en moyenne encore 20 ans après l’âge de référence (65 ans) et les femmes ont une espérance de vie de 24 ans après leurs 64 ans. Au cours de ces périodes de deux décennies, les variations de la bourse ne devraient pas influencer la progression de la fortune des retraités.
La succession est un point essentiel à considérer pour assurer la protection du conjoint et des enfants en cas de décès. Pour que vos proches ne soient pas confrontés à des difficultés financières et soient obligés de se séparer de votre bien immobilier pour répartir équitablement l’héritage, il est conseillé de bien répartir les avoirs LPP.
En choisissant une sortie partielle en capital et une part en rente, vous pouvez combiner les avantages de ces deux formules. Le capital pourra être investi ou dépensé pour concrétiser un projet essentiel. La rente servira à couvrir les charges courantes.
Une autre solution s’ouvre aux couples mariés : si l’un choisit une sortie en rente viagère, l’autre peut demander un retrait en capital.
Si vous n’avez pas de connaissances approfondies en gestion financière, vous pouvez profiter de l’expertise d’un conseiller indépendant. Grâce à son expérience, il pourra vous aider à bien étudier votre situation en tenant compte des paramètres divers. Ses conseils vous aideront à bien choisir entre rente viagère, capital ou encore un mix des deux options.
Il établira une stratégie d’investissement plus judicieuse qui garantira des revenus stables et une bonne compensation du renchérissement. Ce professionnel est également votre meilleur pour vous conseiller en fonction de la fiscalité et de la succession.
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Non, le choix est définitif une fois acté.
Une analyse des besoins, de la fiscalité et des objectifs financiers est essentielle.
Tout dépend des besoins et de la capacité à gérer le capital.
Il dépend du canton, mais reste inférieur à l’impôt sur le revenu appliqué à la rente.
Oui, certaines caisses de pension limitent le retrait en capital.