

LPP surobligatoire : Tout ce qu’il faut savoir sur cette prévoyance améliorée
Retrouver mes avoirs gratuitementLa prévoyance professionnelle surobligatoire correspond aux avoirs qui découlent des cotisations calculées, à partir de la part de revenus qui excède le salaire annuel de 90 720 CHF. Elle constitue avec la LPP obligatoire le 2ème pilier du système de retraite suisse.
La LPP surobligatoire est un dispositif qui permet aux travailleurs percevant un salaire élevé de cotiser plus à la LPP et améliorer ainsi leurs revenus une fois à la retraite. Informez-vous davantage sur ce dispositif pour en tirer profit dans la préparation de votre retraite.
Qu’est-ce que la LPP surobligatoire ?
Les travailleurs de plus de 25 ans percevant un revenu supérieur à 22 050 CHF par an en Suisse sont tenus de cotiser à la LPP. Ce dispositif est constitué d’une part obligatoire et d’une part surobligatoire qui vient la compléter.
Définition et fonctionnement
Lorsque le salaire annuel n’excède pas 90 720 CHF, les assurés concernés ne cotisent que pour le pilier 2a ou le régime obligatoire. Au-delà de ce seuil, il est possible de cotiser pour une prévoyance surobligatoire ou pilier 2b. En d’autres termes, les éléments des revenus qui excèdent le cadre du régime obligatoire sont affectés au régime surobligatoire. Voici les conditions qui permettent de se constituer un avoir de vieillesse surobligatoire :
- Le plan de prévoyance qui aide à garantir des revenus inférieurs au seuil légal prévu ;
- Il est possible de commencer à épargner avant l’âge de 25 ans ;
- Il faut toucher un salaire annuel de plus de 90 720 CHF et tous les éléments de salaire supérieur à ce seuil sont considérés dans les solutions présentées par la caisse de pension ;
- La déduction de coordination est plus faible par rapport à la prescription légale, elle peut varier en fonction du taux d’occupation ;
- Les cotisations d’épargne sont volontairement plus élevées et sont prises en charge par l’employeur et le salarié ;
- Le taux d’intérêt applicable au capital vieillesse est beaucoup plus élevé comparé au taux minimal légal ;
- Une solution de prévoyance a déjà été mise en place pour l’assuré avant la création de la LPP en 1985 ;
- L’assuré a effectué des rachats facultatifs auprès de sa caisse de pension.
Différence entre LPP obligatoire et surobligatoire
Pour la LPP obligatoire, la base légale est prescrite par la Loi sur la Prévoyance Professionnelle, tandis que pour la LPP surobligatoire, c’est le règlement du fonds de prévoyance qui la régit. Le salaire assuré est limité au salaire annuel coordonné jusqu’à 90 720 CHF en 2025 pour la LPP obligatoire. Au-delà de ce seuil, la part de salaire et les autres compléments sont assurés dans le cadre de la LPP surobligatoire.
Il y a également une différence sur le rendement minimal : le Conseil fédéral fixe un taux d’intérêt minimal chaque année pour la LPP obligatoire (1,25 % en 2025). Aucun taux minimal n’est fixé pour la LPP surobligatoire : ce taux dépend des termes du contrat et des types d’investissements.
En ce qui concerne les prestations (rente de vieillesse, rente d’invalidité et rente des survivants), il y a un minimum légal garanti pour la LPP obligatoire. Pour la LPP surobligatoire, c’est l’employeur qui détermine les prestations supérieures ou les prestations complémentaires.
Pourquoi souscrire à une LPP surobligatoire ?
La LPP surobligatoire est un dispositif qui permet de bénéficier d’une couverture plus avantageuse, d’optimiser sa fiscalité et de percevoir des revenus plus importants à la retraite.
Améliorer sa couverture de prévoyance
Les rentes accordées en cas d’invalidité et de décès sont plus importantes. L’assuré et ses proches bénéficient alors d’une meilleure sécurité financière
Optimiser sa fiscalité
La LPP surobligatoire est appréciée pour sa flexibilité et pour les avantages fiscaux prévus : certaines caisses de prévoyance permettent aux assurés de racheter des années de cotisation dans le régime surobligatoire et les fonds utilisés sont déductibles
Augmenter ses prestations de retraite
La LPP surobligatoire permet d’assurer un montant plus élevé de salaire et elle peut couvrir la totalité des revenus perçus. Lorsque l’assuré verse plus de cotisations, les avoirs cumulés pour sa retraite augmentent et il percevra alors une rente de vieillesse plus élevée.
Qui peut bénéficier de la LPP surobligatoire ?
Lorsqu’un salarié cotise auprès d’une caisse de prévoyance, il peut prétendre à une LPP surobligatoire lorsque son employeur le lui propose. En effet, il ne s’agit pas d’un droit prévu par la loi comme la LPP obligatoire, c’est une amélioration à l’initiative de l’employeur ou bien qui a été discutée dans le cadre de contrats collectifs. Alors, qui peut réellement en profiter ?
Salariés à hauts revenus
Dès que le salaire annuel dépasse 90 720 CHF, la part supérieure qui n’est pas couverte par la LPP obligatoire permet de cotiser pour bénéficier de la LPP surobligatoire. Lorsque l’employeur prévoit une LPP surobligatoire, elle garantit des prestations plus élevées à la retraite.
Entrepreneurs et indépendants
Les professionnels libéraux peuvent s’assurer volontairement s’ils le souhaitent parce qu’ils ne sont pas obligés de s’affilier à une caisse de pension. Certaines institutions leur proposent des plans qui prévoient des prestations surobligatoires.
Comment fonctionne la LPP surobligatoire ?
Lorsque le salaire annuel dépasse 90 720 CHF en 2025, vous pouvez cotiser sur la base de la part de revenu qui est supérieur à ce seuil légal pour vous constituer une LPP surobligatoire et améliorer ainsi les prestations perçues en cas d’invalidité, de décès ou de retraite.
Cotisations et contributions
Le taux de cotisations pour la LPP surobligatoire est défini par le plan et non par la loi comme la LPP obligatoire. Les prestations versées sont proportionnelles aux contributions : plus ces dernières sont élevées, plus les rentes accordées sont conséquentes.
Rendement et gestion du capital
Le rendement dépend du taux de cotisation et des placements choisis pour faire fructifier les fonds cumulés sur la LPP surobligatoire. En règle générale, il est beaucoup plus élevé parce que le taux d’intérêt n’est pas limité comme pour la LPP obligatoire qui permet de toucher au moins un minimum garanti légalement défini.
Quels sont les avantages et inconvénients ?
La LPP surobligatoire présente des avantages non négligeables, mais il faut également s’informer sur les inconvénients afin de les anticiper et de tirer le meilleur du dispositif.
Les avantages fiscaux et financiers
Grâce à son rendement plus élevé, la LPP surobligatoire assure le versement d’une retraite complémentaire pour que les revenus des assurés soient supérieurs à 60 % du dernier salaire perçu. Les cotisations versées dans le dispositif LPP sont fiscalement déductibles.
Les risques et limitations
Le pilier 2b vous permet de faire un retrait sous la forme d’une rente ou d’un capital. La sortie en rente ne vous permet pas d’échapper à l’imposition. Les fonds débloqués sous la forme d’un capital sont imposés en une seule fois et les taux d’imposition varient de 5 % à 15 % d’un canton à l’autre. Si cette option semble plus avantageuse, elle vous expose à un risque important : en cas de mauvaise gestion du capital, vous risquez de tout perdre. Lorsque vous privilégiez une sortie partielle en capital pour la LPP surobligatoire et une sortie partielle sous la forme d’une rente pour la partie obligatoire. Il est recommandé de privilégier cette sortie mixte.
Comment choisir une LPP surobligatoire adaptée à ses besoins ?
Pour être certains de bien choisir sa LPP surobligatoire, il est recommandé de tenir compte de critères bien définis. Ensuite, pensez à comparer les offres présentées par les différentes caisses de pension afin de bénéficier des meilleures conditions.
Les critères à prendre en compte
Vérifiez les taux de cotisation employé/employeur et les termes du plan surobligatoire : en règle générale, c’est l’employeur qui devrait payer un montant supérieur au minimum légal fixé à 50 %. Prenez le temps de vous informer sur le taux de conversion qui va permettre de calculer la rente vieillesse qui vous sera versée. Plus ce taux est élevé, plus vous toucherez une rente intéressante.
Il faut comprendre que ce taux peut parfois être plus faible que le taux légal (6,8 %) prévu dans le cadre du régime obligatoire. Pour savoir si le rendement est plus élevé, consultez les rendements de chaque caisse au cours des 3 à 5 dernières années.
Comparer les offres des caisses de pension
Pour comparer les offres des différentes caisses de pension, vérifiez les rentes accordées en cas d’invalidité ou de décès. Choisissez les contrats flexibles qui prévoient les possibilités de rachats de périodes non cotisées.
LPP surobligatoire : Résumé en points clés
Objectif :
- Permettre aux travailleurs à hauts revenus de cotiser davantage pour améliorer leurs revenus à la retraite.
Conditions :
- Salaire annuel supérieur à 90 720 CHF.
- Possibilité de cotiser avant 25 ans.
- Cotisations plus élevées prises en charge par l'employeur et le salarié.
- Taux d'intérêt sur le capital vieillesse plus élevé.
Différences avec la LPP obligatoire :
- Base légale : Loi sur la Prévoyance Professionnelle pour l'obligatoire, règlement du fonds pour la surobligatoire.
- Salaire assuré : Limité à 90 720 CHF pour l'obligatoire.
- Rendement minimal : Fixé par le Conseil fédéral pour l'obligatoire, variable pour la surobligatoire.
- Prestations : Minimum légal garanti pour l'obligatoire, définies par l'employeur pour la surobligatoire.
Avantages :
- Couverture plus avantageuse en cas d'invalidité ou de décès.
- Optimisation fiscale (rachat d'années de cotisation déductibles).
- Revenus plus importants à la retraite.
Bénéficiaires :
- Salariés à hauts revenus (salaire annuel > 90 720 CHF).
- Entrepreneurs et indépendants (assurance volontaire).
Fonctionnement :
- Cotisations basées sur la part de revenu supérieure à 90 720 CHF.
- Taux de cotisations défini par le plan.
- Rendement dépendant des placements choisis.
Inconvénients :
- Imposition des fonds retirés (rente ou capital).
- Risque en cas de mauvaise gestion du capital retiré.
Choix :
- Tenir compte des taux de cotisation, du taux de conversion et des rendements passés.
- Comparer les offres des caisses de pension.