
Congé non payé et LPP : le guide complet pour protéger votre 2e Pilier
La prévoyance professionnelle surobligatoire correspond aux avoirs qui découlent des cotisations calculées, à partir de la part de revenus qui excède le salaire annuel de 90 720 CHF. Elle constitue avec la LPP obligatoire le 2ème pilier du système de retraite suisse.
La LPP surobligatoire est un dispositif qui permet aux travailleurs percevant un salaire élevé de cotiser plus à la LPP et améliorer ainsi leurs revenus une fois à la retraite. Informez-vous davantage sur ce dispositif pour en tirer profit dans la préparation de votre retraite.
Les travailleurs de plus de 25 ans percevant un revenu supérieur à 22 050 CHF par an en Suisse sont tenus de cotiser à la LPP. Ce dispositif est constitué d’une part obligatoire et d’une part surobligatoire qui vient la compléter.
Lorsque le salaire annuel n’excède pas 90 720 CHF, les assurés concernés ne cotisent que pour le pilier 2a ou le régime obligatoire. Au-delà de ce seuil, il est possible de cotiser pour une prévoyance surobligatoire ou pilier 2b. En d’autres termes, les éléments des revenus qui excèdent le cadre du régime obligatoire sont affectés au régime surobligatoire. Voici les conditions qui permettent de se constituer un avoir de vieillesse surobligatoire :
Pour la LPP obligatoire, la base légale est prescrite par la Loi sur la Prévoyance Professionnelle, tandis que pour la LPP surobligatoire, c’est le règlement du fonds de prévoyance qui la régit. Le salaire assuré est limité au salaire annuel coordonné jusqu’à 90 720 CHF en 2025 pour la LPP obligatoire. Au-delà de ce seuil, la part de salaire et les autres compléments sont assurés dans le cadre de la LPP surobligatoire.
Il y a également une différence sur le rendement minimal : le Conseil fédéral fixe un taux d’intérêt minimal chaque année pour la LPP obligatoire (1,25 % en 2025). Aucun taux minimal n’est fixé pour la LPP surobligatoire : ce taux dépend des termes du contrat et des types d’investissements.
En ce qui concerne les prestations (rente de vieillesse, rente d’invalidité et rente des survivants), il y a un minimum légal garanti pour la LPP obligatoire. Pour la LPP surobligatoire, c’est l’employeur qui détermine les prestations supérieures ou les prestations complémentaires.
La LPP surobligatoire est un dispositif qui permet de bénéficier d’une couverture plus avantageuse, d’optimiser sa fiscalité et de percevoir des revenus plus importants à la retraite.
Les rentes accordées en cas d’invalidité et de décès sont plus importantes. L’assuré et ses proches bénéficient alors d’une meilleure sécurité financière
La LPP surobligatoire est appréciée pour sa flexibilité et pour les avantages fiscaux prévus : certaines caisses de prévoyance permettent aux assurés de racheter des années de cotisation dans le régime surobligatoire et les fonds utilisés sont déductibles
La LPP surobligatoire permet d’assurer un montant plus élevé de salaire et elle peut couvrir la totalité des revenus perçus. Lorsque l’assuré verse plus de cotisations, les avoirs cumulés pour sa retraite augmentent et il percevra alors une rente de vieillesse plus élevée.
Lorsqu’un salarié cotise auprès d’une caisse de prévoyance, il peut prétendre à une LPP surobligatoire lorsque son employeur le lui propose. En effet, il ne s’agit pas d’un droit prévu par la loi comme la LPP obligatoire, c’est une amélioration à l’initiative de l’employeur ou bien qui a été discutée dans le cadre de contrats collectifs. Alors, qui peut réellement en profiter ?
Dès que le salaire annuel dépasse 90 720 CHF, la part supérieure qui n’est pas couverte par la LPP obligatoire permet de cotiser pour bénéficier de la LPP surobligatoire. Lorsque l’employeur prévoit une LPP surobligatoire, elle garantit des prestations plus élevées à la retraite.
Les professionnels libéraux peuvent s’assurer volontairement s’ils le souhaitent parce qu’ils ne sont pas obligés de s’affilier à une caisse de pension. Certaines institutions leur proposent des plans qui prévoient des prestations surobligatoires.
Lorsque le salaire annuel dépasse 90 720 CHF en 2025, vous pouvez cotiser sur la base de la part de revenu qui est supérieur à ce seuil légal pour vous constituer une LPP surobligatoire et améliorer ainsi les prestations perçues en cas d’invalidité, de décès ou de retraite.
Le taux de cotisations pour la LPP surobligatoire est défini par le plan et non par la loi comme la LPP obligatoire. Les prestations versées sont proportionnelles aux contributions : plus ces dernières sont élevées, plus les rentes accordées sont conséquentes.
Le rendement dépend du taux de cotisation et des placements choisis pour faire fructifier les fonds cumulés sur la LPP surobligatoire. En règle générale, il est beaucoup plus élevé parce que le taux d’intérêt n’est pas limité comme pour la LPP obligatoire qui permet de toucher au moins un minimum garanti légalement défini.
La LPP surobligatoire présente des avantages non négligeables, mais il faut également s’informer sur les inconvénients afin de les anticiper et de tirer le meilleur du dispositif.
Grâce à son rendement plus élevé, la LPP surobligatoire assure le versement d’une retraite complémentaire pour que les revenus des assurés soient supérieurs à 60 % du dernier salaire perçu. Les cotisations versées dans le dispositif LPP sont fiscalement déductibles.
Le pilier 2b vous permet de faire un retrait sous la forme d’une rente ou d’un capital. La sortie en rente ne vous permet pas d’échapper à l’imposition. Les fonds débloqués sous la forme d’un capital sont imposés en une seule fois et les taux d’imposition varient de 5 % à 15 % d’un canton à l’autre. Si cette option semble plus avantageuse, elle vous expose à un risque important : en cas de mauvaise gestion du capital, vous risquez de tout perdre. Lorsque vous privilégiez une sortie partielle en capital pour la LPP surobligatoire et une sortie partielle sous la forme d’une rente pour la partie obligatoire. Il est recommandé de privilégier cette sortie mixte.
Pour être certains de bien choisir sa LPP surobligatoire, il est recommandé de tenir compte de critères bien définis. Ensuite, pensez à comparer les offres présentées par les différentes caisses de pension afin de bénéficier des meilleures conditions.
Vérifiez les taux de cotisation employé/employeur et les termes du plan surobligatoire : en règle générale, c’est l’employeur qui devrait payer un montant supérieur au minimum légal fixé à 50 %. Prenez le temps de vous informer sur le taux de conversion qui va permettre de calculer la rente vieillesse qui vous sera versée. Plus ce taux est élevé, plus vous toucherez une rente intéressante.
Il faut comprendre que ce taux peut parfois être plus faible que le taux légal (6,8 %) prévu dans le cadre du régime obligatoire. Pour savoir si le rendement est plus élevé, consultez les rendements de chaque caisse au cours des 3 à 5 dernières années.
Pour comparer les offres des différentes caisses de pension, vérifiez les rentes accordées en cas d’invalidité ou de décès. Choisissez les contrats flexibles qui prévoient les possibilités de rachats de périodes non cotisées.
Objectif :
Conditions :
Différences avec la LPP obligatoire :
Avantages :
Bénéficiaires :
Fonctionnement :
Inconvénients :
Choix :