Quelle est la différence entre le 2ème pilier et le 3ème pilier ?

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21-06-2024
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Le 2e pilier et le 3e pilier font partie du système de couverture des risques de décès, d’invalidité et de vieillesse. Ils complètent judicieusement le 1er pilier qui est une prévoyance publique (AVS et AI) afin de permettre aux assurés d’avoir un meilleur niveau de vie à la retraite.

Le 2e pilier est une prévoyance professionnelle, tandis que le 3e pilier est une prévoyance individuelle. Découvrez les différences de ces deux dispositifs afin de mieux préparer vos vieux jours.

Comment fonctionne le 2e pilier ?

Selon la situation, le 2e pilier prévoit le versement d’une rente de vieillesse, mais aussi des rentes en cas d’invalidité ou de décès. La réglementation en vigueur indique que la cotisation au 2e pilier est obligatoire pour les salariés qui perçoivent d’un même employeur un salaire annuel de plus de 22 050 CHF (2024), à partir du 1er janvier qui suit la date de leur 17e anniversaire. De 17 ans à 24 ans, ils cotisent pour bénéficier d’une couverture en cas de décès et d’invalidité. A partir du 1er janvier qui suit leur 24e anniversaire, ils cotisent également pour la vieillesse. Il faut noter que le 2e pilier est facultatif pour les travailleurs indépendants.

2e pilier : le principe de la capitalisation

C’est la LPP ou loi fédérale sur la Prévoyance Professionnelle vieillesse, survivants et invalidité qui régit le 2e pilier. Différentes caisses de prévoyance appelées caisse de pension, casse de retraite ou encore fondation, sont chargées de la gestion des fonds cumulés sur le 2e pilier.

Le deuxième pilier est basé sur le principe de la capitalisation : en d’autres termes, chaque cotisant à une caisse de prévoyance va verser ses propres cotisations pour se constituer un capital. Le montant de la rente versée à la retraite va dépendre du montant du capital cumulé tout au long de la carrière professionnelle.

La participation de l’employeur

La cotisation au 2e pilier est directement prélevée sur le salaire de l’employé. L’employeur est tenu de verser au moins le même montant que les cotisations du salarié. La caisse de prévoyance doit remettre un exemplaire de son règlement et un certificat annuel d’assurance à chaque assuré pour qu’il soit informé de sa situation individuelle.

Le 3e pilier, une prévoyance privée

Contrairement au 2e pilier, la prévoyance privée est une démarche individuelle et facultative pour tous les travailleurs, indépendants ou salariés. Il s’agit d’une épargne à taux préférentiel qui permet de se constituer des fonds supplémentaires pour la retraite. Il faut noter que les fonds versés sur le 3e pilier sont bloqués jusqu’à ce que l’assuré atteigne l’âge de la retraite. La souscription au 3e pilier permet de bénéficier d’avantages fiscaux non négligeables.

Pourquoi souscrire un 3e pilier ?

Le 3e pilier est complément du 1er pilier et du 2e pilier pour toucher une rente supplémentaire à la retraite. Il est possible de choisir entre les deux formules suivantes : la prévoyance individuelle liée ou pilier 3a et la prévoyance individuelle libre ou pilier 3b.

Le pilier 3a ou prévoyance individuelle liée

Tout au long de sa carrière professionnelle, l’employé ou le travailleur indépendant peut verser des sommes d’argent auprès d’un établissement bancaire ou d’une compagnie d’assurance pour se constituer une épargne supplémentaire pour la retraite. L'employeur ne participe pas à cette épargne.

Avant de s’engager, il faut connaitre les caractéristiques du pilier 3a :

  • Les versements annuels sont plafonnés ;
  • Le taux d’intérêt est beaucoup plus élevé comparé au compte épargne classique ;
  • Les cotisations versées peuvent être déduites des impôts ;
  • Il faut remplir des conditions spécifiques pour pouvoir demander le retrait du capital. Les exceptions qui permettent de demander le déblocage de ce capital sont : le financement d’un logement, un départ définitif de la Suisse, une reconversion en lançant une activité indépendante et l’amortissement d’une dette hypothécaire ;
  • L’assuré est tenu de s’acquitter d’un impôt unique dont le montant va dépendre de ses revenus au moment du retrait du capital.

Le pilier 3b ou la prévoyance individuelle libre

Cette épargne peut prendre des formes différentes : l’assuré peut choisir de souscrire un compte épargne, une assurance-vie ou encore effectuer des placements.

Pour le pilier 3b, le montant des versements annuels est illimité. Tous les ans, il faut faire une déclaration annuelle du capital accumulé auprès de l’administration fiscale. En effet, ce capital est imposé tous les ans. L’assuré à la possibilité de retirer ce capital à n’importe quel moment et il ne paiera plus d’impôt au moment de la sortie.

2e pilier et 3e pilier : des formes de prévoyances qui se complètent

Pour les salariés, le 2e pilier est une prévoyance professionnelle obligatoire. Il complète l’AVS afin de couvrir en moyenne 60 % du dernier salaire avant le départ à la retraite. Il permet aussi de se protéger contre les baisses de revenus en cas d’invalidité ou de décès. En souscrivant un 3e pilier, l’assuré peut améliorer ses revenus à la retraite et maintenir son niveau de vie actuelle grâce à une rente plus élevée.

Mais s’il faut choisir entre la caisse de pension (2e pilier) et le pilier 3a, il est primordial de comprendre les différences suivantes pour prendre la décision la plus judicieuse. Si ces deux piliers sont des prévoyances liées, ils présentent des différences qu’il faut étudier de plus près.

Les Suisses privilégient toujours les prévoyances facultatives pour bénéficier de la déduction d’impôts prévue. Rappelons que le 2e pilier est une prévoyance facultative pour les travailleurs indépendants.

Il est également possible de considérer les marges de manœuvre pour effectuer un rachat de 2e pilier. Vous avez la possibilité de racheter les périodes où vous n’avez pas effectuer de versement afin d’améliorer votre prévoyance vieillesse. Bien que le rachat soit plafonné, il permet de rattraper les versements manqués.

Si le rachat n’était pas possible dans le pilier 3a, le Parlement a récemment adopté une motion qui devrait permettre le rattrapage de versements manqués à une date subséquente.

Le pilier 3a propose des possibilités de placement beaucoup plus souples comparé au 2e pilier.

En cas de décès, les bénéficiaires désignés touchent les versements cumulés sur le pilier 3a. En ce qui concerne le 2e pilier, il faut que le règlement de la Caisse de Pension le prévoie pour que les avoirs soient versés aux bénéficiaires.