Congé non payé et LPP : le guide complet pour protéger votre 2e Pilier

Congé non payé et LPP : le guide complet pour protéger votre 2e Pilier

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08-10-2025
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Prendre une pause dans sa carrière est une perspective de plus en plus courante. Que ce soit pour une année sabbatique, une formation continue, un projet personnel ou pour s'occuper de sa famille, le congé non payé offre une flexibilité précieuse. Cependant, cette pause a des conséquences directes sur votre prévoyance professionnelle (LPP/2e pilier) qu'il est crucial d'anticiper.

Si vous vous demandez quel est l'impact sur la LPP durant un congé non payé, vous êtes au bon endroit. Une absence de préparation peut entraîner une interruption de votre épargne retraite, mais surtout une perte de couverture en cas d'invalidité ou de décès.

Ce guide vous explique tout ce que vous devez savoir pour aborder votre congé sans solde en toute sérénité, en protégeant votre avenir et celui de vos proches.

Résumé de l’article

  • La règle du premier mois et le besoin d’anticipation : Légalement, la couverture d’assurance LPP (risque décès et invalidité) est maintenue pendant un mois après la fin du versement du salaire. Pour un congé plus long, l’employé doit impérativement anticiper pour ne pas perdre sa protection.

  • Les options pour un congé de plus d’un mois : La solution recommandée est de demander à sa caisse de pension de maintenir la couverture de risque en payant soi-même les primes. L’alternative, plus chère, est de continuer à cotiser pour l’épargne et le risque. Ne rien faire entraîne la perte des assurances.

  • La démarche pratique à suivre : L’employé doit contacter son service RH et sa caisse de pension bien avant le début du congé pour consulter le règlement, connaître les options possibles et les coûts, puis faire une demande écrite pour maintenir sa couverture.

  • Distinction selon le type de congé : Contrairement à un congé sabbatique qui nécessite une action de votre part, des congés comme le congé maternité ou le service militaire bénéficient généralement du maintien de la prévoyance grâce aux allocations pour perte de gain (APG).

  • Swiss Serenity et la recherche d’avoirs oubliés : Un congé non payé est le moment idéal pour faire le point. Utilisez le formulaire de recherche de Swiss Serenity pour vérifier si des avoirs LPP d’anciens employeurs ont été oubliés.

La règle de base, une protection maintenue pendant 1 mois

La loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) prévoit un filet de sécurité initial. Après la fin de votre dernier jour de salaire, vous restez légalement assuré auprès de la caisse de pension de votre employeur pendant un mois supplémentaire.

Durant cette période de 30 jours, votre couverture pour les risques d'invalidité et de décès est intégralement maintenue, même si aucune cotisation n'est versée. C'est une protection de base utile pour les congés très courts. Mais que se passe-t-il si votre absence se prolonge au-delà de ce mois ?

Congé de plus d'un mois : quels sont les risques ?

Lorsque le congé non payé dépasse un mois, deux conséquences majeures apparaissent :

  1. L'arrêt de l'épargne retraite : Le versement des cotisations (part salariale et part patronale) est suspendu. Votre capital de vieillesse cesse de croître, ce qui créera une lacune de prévoyance sur le long terme.
  2. La perte de la couverture de risque : C'est le danger le plus immédiat. Après le délai d'un mois, vous n'êtes plus couvert par votre caisse de pension en cas de maladie ou d'accident entraînant une incapacité de gain. De même, la prestation en capital ou en rente pour vos survivants en cas de décès disparaît.

Heureusement, des solutions existent pour éviter de vous retrouver sans protection.

Vos options expliquées pour maintenir votre prévoyance LPP

La meilleure approche consiste à rester affilié à la caisse de pension de votre employeur. La plupart des règlements de caisses de pension prévoient des dispositions pour le congé non payé. Voici les options à discuter avec votre employeur et votre institution de prévoyance :

Option 1 (La plus courante) : maintenir uniquement la couverture de risque

Vous pouvez demander à rester assuré pour les risques d'invalidité et de décès.

Comment ça marche ?AvantageInconvénient
Vous continuez de payer les cotisations liées à ces risques. Attention, vous devrez généralement vous acquitter de la totalité de la prime (votre part et celle que payait votre employeur).Vous et votre famille restez protégés en cas de coup dur. Le coût est relativement modeste.Votre capital retraite n'augmente pas pendant cette période.

Option 2 (Plus rare et coûteuse) : maintenir la prévoyance complète

Certaines caisses de pension autorisent le maintien de la prévoyance dans son intégralité (épargne + risque).

Comment ça marche ?AvantageInconvénient
Vous payez l'intégralité des cotisations (part salariale et patronale) pour l'épargne et le risque.Vous évitez toute lacune de prévoyance, comme si vous travailliez.C'est une solution très onéreuse qui représente une charge financière importante pendant une période sans salaire.

Quelle est la démarche concrète ?

L'anticipation est votre meilleure alliée.

  1. Annoncez votre congé : Informez votre employeur (le service RH) de votre projet de congé non payé le plus tôt possible.
  2. Consultez le règlement de votre caisse : Ce document est la source d'information principale. Il détaille les options possibles, les délais et les coûts.
  3. Prenez contact avec votre caisse de pension : Demandez-leur une offre pour le maintien de votre couverture et confirmez votre choix par écrit avant le début de votre congé.

Qu'en est-il des congés spécifiques ?

  • Congé maternité : Durant le congé maternité de 14 semaines, vous percevez une allocation (APG) qui est soumise à cotisation. En général, votre prévoyance LPP est donc maintenue sans changement.
  • Congés de service (militaire, civil) : De même, les allocations pour perte de gain (APG) assurent le maintien de la prévoyance.
  • Formation financée par l'employeur : Si votre salaire est maintenu, même partiellement, la prévoyance continue.

Profitez de votre pause pour retrouver vos avoirs perdus

Un congé ou une année sabbatique est le moment idéal pour faire le point sur votre situation administrative et financière. Saviez-vous que des milliards de francs de 2ème pilier sont "oubliés" sur des comptes de libre passage dont les propriétaires ont perdu la trace ?

Chaque changement d'employeur au cours de votre carrière a pu laisser derrière lui un avoir LPP non transféré. Ces fonds ne sont pas perdus, mais ils ne sont plus rattachés à votre caisse de pension actuelle et ne profitent donc plus à votre retraite.

Pour vous aider à y voir plus clair, Swiss Serenity a mis en place un outil simple pour lancer cette recherche.

En résumé, un congé serein est un congé préparé

Le LPP durant un congé non payé ne doit pas être une source d'inquiétude, mais un point d'attention. En contactant votre employeur et votre caisse de pension plusieurs mois à l'avance, vous pouvez facilement mettre en place une solution pour maintenir votre couverture de risque. Cette démarche proactive vous permettra de profiter pleinement de votre pause, l'esprit tranquille, sachant que votre avenir financier et celui de vos proches sont sécurisés.

Questions fréquentes

Non. La couverture accident cesse 31 jours après votre dernier jour de salaire. Vous devez souscrire une « assurance par convention » auprès de l’assureur de votre employeur pour prolonger cette couverture jusqu’à 6 mois.

En général non, car vous n’êtes plus rattaché au système de prévoyance de votre employeur suisse. La solution reste de maintenir la couverture de risque.

Le coût varie fortement selon votre âge, votre salaire assuré et votre caisse de pension. Il représente généralement un faible pourcentage de votre salaire assuré. Demandez une offre précise à votre caisse pour budgétiser cette dépense.

Après un mois, vous perdez toute couverture pour les risques d’invalidité et de décès. Votre argent est transféré sur un compte de libre passage, mais sans les précieuses assurances de votre caisse de pension.

Les options dépendent entièrement du règlement de votre caisse de pension. La plupart le proposent, mais ce n’est pas une obligation légale universelle. Il est donc impératif de lire votre règlement.