Histoire du 2e pilier suisse, la prévoyance professionnelle

Le système de prévoyance professionnelle et de Sécurité sociale suisse a été créé après la révolution industrielle. La législation actuelle est basée sur les principes qui ont été adoptés à l’époque. Ce système a pour objectif d’offrir une protection adaptée et une sécurité financière au foyer lorsque l’assuré part en retraite ou lorsque celui-ci décède ou devient invalide.

Une première proposition de loi sur l’Assurance Vieillesse et Survivants a été proposée, mais elle a été rejetée en 1931. Quoi qu’il en soit, la Confédération a déjà commencé à octroyer des subventions : cette première organisation est devenue la Fondation Pro Senectute actuelle.

L’AVS ne sera acceptée qu’après la Seconde Guerre mondiale et la loi est applicable depuis 1948. L’Assurance Invalidité (AI) obligatoire est par la suite validée en 1960, et les prestations complémentaires sont adoptées en 1966.

Si l’idée de créer une forme de prévoyance professionnelle pour tous les salariés est déjà présentée dans les années 1970, elle ne se concrétise que par l’entrée en vigueur de la Loi fédérale sur la Prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) en 1985.

Introduite en 1985, après de nombreuses discussions, la Loi fédérale sur la Prévoyance professionnelle (LPP) est introduite par le référendum de 1972 sur le système des trois piliers. 75 % des électeurs ont approuvé le texte qui assure un complément de prestation de vieillesse à l’AVS et qui contribue au maintien du niveau de vie des assurés à la retraite.

Si, au départ, la prévoyance professionnelle dépendait des prestations qui garantissait le montant de la rente, les changements sur le marché des capitaux au début des années 2000, les mentalités ont évolué et les cotisations sont devenues plus importantes que les prestations. Cependant, les assurés n’ont pas validé l’ajustement automatique des cotisations à l’évolution des salaires.

Plusieurs réformes ont été effectuées au cours de ces 30 dernières décennies pour adapter le 2e pilier suisse aux changements économiques, à l’espérance de vie et aux taux d’intérêt proposés. Des changements importants ont été opérés et continuent d’être appliqués pour assurer le bien-être et la sécurité des assurés.

D’après les statistiques, un homme de 65 ans en 1981 pouvait vivre 14 ans. Actuellement, l’espérance de vie moyenne d’un Suisse après sa date de départ en retraite est de 20 ans. Ainsi, il est primordial que les avoirs cumulés pour la prévoyance professionnelle doivent durer plus longtemps. Par ailleurs, le nombre de personnes âgées augmente également.

Tous ces paramètres affectent le système de financement par répartition de l’AVS et celui du 2e pilier. Il faut noter que la dernière réforme instaurée en 2020 n’a pas suffi pour régler le problème de déficit. Il faut ainsi comprendre que les changements sociaux induisent un ajustement régulier de la prévoyance pour garantir la pérennité du système.